La Cause du peuple saharoui présente à Ivry S/Seine à travers la présentation du livre « Les Malles du retour »

27 avril 2023, La cause du peuple sahraoui a fait l’objet d’une rencontre autour du livre « SOUNDOUQ EL AWDA, LES MALLES DU RETOUR » paru en septembre 2022 aux Editions « Terrasses » à la librairie « Envie de lire » à Ivry-sur-Seine.

Ce livre est le fruit d’ateliers d’écritures animés en 2021 par Lamis Saidi et auxquels ont participé onze femmes sahraouies des Camps de réfugiés de la République sahraouie en exil à Tindouf. 11 textes qui parlent d’exil, de résistance, de retour au pays volé et fait revivre les traditions sahraouies.

Les illustrations sont de Minetu Mohamed. 

Ces malles sont celles de toutes ces familles réfugiées ayant préparé le nécessaire pour retrouver un jour leur patrie, le Sahara Occidental, occupé par les forces marocaines depuis le retrait de l’État colonial espagnol.

Autour cette guerre et de ces résistances menées par le Front POLISARIO depuis plus de 30 ans, les courts écrits de ces femmes tissent une mémoire populaire riche des souvenirs des combattantes et combattants ordinaires, des aînées qui ont connu les territoires libres, au quotidien de la vie dans les camps, les espoirs et les peurs d’une génération ayant grandi depuis le cessez-le-feu.

ISBN 9782490887101, prix : 10 euros

Langues : français – arabe – espagnol

LE DÉBAT :

■ Claude Mangin, Présidente de l’Association des Amis de la RASD, section Val-de-Marne, a parlé de l’histoire de la lutte et des actions réalisées par l’Association, de la dernière mission de solidarité à Tindouf à laquelle ont participé 18 ivryen-es dont 4 élus et le maire à l’occasion de la signature d’un protocole d’amitié et de coopération entre les ville d’Ivry et la daira de Mejik  …

■ Les éditeurs Antoine Bast et Luc Chauvin ont mis l’accent sur leur exigence de faire vivre les mémoires des luttes et des résistances, de faire de l’écriture une arme et de rappeler que la littérature est un outil d’émancipation pour toutes et tous et qu’elle doit être collective.

■ Embarka Daoud, née à Tindouf d’un père ancien disparu forcé pendant 16 ans dans les bagnes secrets d’Hassan II et d’une mère arrivée à 4 ans à Tindouf fuyant avec ses parents l’invasion marocaine de son pays le Sahara occidental en 1975, a rappelé l’exigence et l’urgence de retrouver le pays de ses parents et de son peuple.

■ El Kenti Balla, représentant du Front Polisario, chargé de mission pour l’Europe, a exposé l’actualité du conflit  maroco-sahraoui, avec notamment la reprise de la lutte armée et les efforts infructueux de l’ONU, son incapacité à assumer ses responsabilités, incapable de montrer du doigt l’agresseur marocain et d’imposer sa doctrine en matière de décolonisation.

L’ONU, dira le représentant sahraoui, aura eu trente ans pour organiser le référendum d’autodétermination tant promis pour le peuple sahraoui mais elle a manqué l’occasion de le faire.

Les sahraouis ne voient pas seulement en cela un échec mais plus que cela : une faillite morale d’une organisation censée en finir avec le colonialisme, estime Kenti Balla.