Catégorie : La RASD : un Etat en exil
Des pluies très violentes et continues se sont abattues pendant trois jours consécutifs sur tous les campements sahraouis (sauf sur celui de Dakhla). Des secours d’urgence (tentes, alimentation) ont été dépêchés très vite en particulier de la part de l’Algérie puis du HCR, du PAM et de l’Union Européenne pour venir en aide aux situations les plus dramatiques ou extrêmes. Toutefois ces inondations vécues douloureusement dans les camps n’ont pas causé de morts ni de blessés graves. Un séjour prévu de longue date lié à la commémoration du 30e anniversaire de la RASD nous a permis d’être sur place quelques jours après l’inondation (nous sommes arrivés le 25 février 2006) et de mieux apprécier la situation pour en faire part en particulier aux donateurs, ONG, réseau des villes amies et…
A. LES GÉOGRAPHIES ET LES CAMPEMENTS SAHRAOUIS 1. Les camps de réfugiés, des espaces absents de l’inventaire du monde La géographie est l’une des sciences les plus anciennes mais aussi l’une des plus récentes. « L’ancienne » géographie existe depuis que l’homme est. Purement empirique, elle consiste en l’inventaire des ressources naturelles disponibles en un lieu donné et en la découverte des contrées inconnues du monde. Aujourd’hui, l’inventaire semble exhaustif, l’ensemble des terres immergées est connu, cartographié, et même photographié. Toutefois, et ce malgré la formidable disponibilité en informations permise par les révolutions techniques successives, il subsiste quelques trous noirs dans la connaissance géographique. L’espace des camps de réfugiés sahraouis, comme la totalité des camps de réfugiés de par le monde, en sont un exemple fort. Peut-être à cause de…
Campement de Haouza, printemps 2004. Le maire d’Haouza et les responsables des comités de la commune recevaient un petit groupe de français (Éclaireurs de Fréjus, AARASD) pour préparer la venue des enfants d’Haouza cet été. Les discussions allaient bon train, des questions pédagogiques on passa aux problèmes plus généraux, par exemple les fameuses « mesures de confiance ». Le maire signala alors la présence d’une personne, venant du Sahara occidental occupé, dans sa daïra(commune). Était-il possible de la rencontrer ? le souhaitait-elle ? pas de problème. La rencontre s’organisa aussitôt, c’était le moment un peu tranquille de l’après-repas et Haouza n’est pas si étendue. Le premier contact fut un peu timide, emprunté. Pas de question politique pour respecter les consignes du HCR ! Au fil de la conversation, deux réactions…