Une mission de Human Rights Watch s’est rendue au Sahara occidental du 28 au 31 août. La délégation était composée de deux ressortissants marocains : Ahmed Réda Benchemsi, directeur Afrique du Nord et Moyen-Orient au sein de l’ONG, et Fairouz Youssfi, sa représente au Maroc et d’un troisième responsable de l’association.
Les associations sahraouies, ASVDH et CODESA, accompagnées par les familles des prisonniers ont rencontré ce 28 août, pendant trois heures, l’association des droits de l’homme, Human Rigth Watch, HRW, venue enquêter au Sahara occidental occupé. Empêchée depuis plusieurs années d’entrer au Sahara occupé, HRW a porté son enquête sur la liberté d’expression et d’association, sur les conditions de détention des prisonniers sahraouis. Cette rencontre a permis aux familles d’êtres écoutées et de dire leur souffrance face à l’épreuve de la prison pour leurs proches, ont rappelé les traitements cruels et la torture pour obtenir des aveux et les mauvaises conditions d’emprisonnement pour la majorité d’entre eux, en particulier pour ceux qui sont en mauvaise santé.
Les membres de HRW présents se sont engagés à porter les demandes des familles auprès des autorités marocaines, celle en particulier de les rapprocher de leur domicile au Sahara occidental, et permettre ainsi des visites plus faciles.
Il faut aussi rappeler que leurs deux Conseils, avocates françaises, venues les visiter, ont été expulsées du Maroc, dès leur sortie d’avion le 12 février 2018
L’ONG Human Rigth Watch a été autorisée d’entrer et d’enquêter à El Aïoun alors que deux avocats espagnols viennent d’être expulsés.
Ce 30 août, Pablo Jimenez Franco et Ana Sebastian, dès l’atterrissage de l’avion à l’aéroport de El Aaiun en provenance de Casablanca ont été empêchés de descente d’avion et renvoyés en Espagne.
Ces deux avocats espagnols prévoyaient d’assister au procès, qui s’est tenu le 31 août, de Khalihenna El Fek. Celui-ci avait été arrêté, mi-août, de retour d’Algérie où il venait de participer à la 9e édition de l’université d’été de Boumerdès, destinée à la formation des responsables sahraouis, venant d’Europe, des campements et pour cette session des territoires occupés. On compte depuis 2013, 190 expulsions de ce type, interdisant tout contact avec les militants des droits de l’homme ou les prisonniers.