L’atelier tient à souligner les avancées significatives obtenues par le Peuple Sahraoui au sein des Nations Unies, de l’Union Européenne et de l’Union Africaine.
Il est cependant nécessaire de rappeler que le droit à l’autodétermination du Peuple Sahraoui doit demeurer la centralité absolue des résolutions onusiennes. À ce titre, nous déplorons l’inaction de l’Assemblée Générale de l’ONU et du Conseil de de Sécurité. Nous dénonçons également l’incohérence de la communauté internationale qui continue de considérer le Maroc comme un interlocuteur « acceptable » alors qu’il s’agit de l’occupant. Cette contradiction inadmissible doit être constamment rappelée à nos interlocuteurs politiques et ce, à quelque niveau que ce soit.
L’atelier s’est également interrogé sur la manière de transposer les succès juridiques dans le champ politique. Cela devra, inévitablement, passer par les Nations Unies car l’ONU reste le siège politique en charge de l’application des résolutions du Conseil et de l’Assemblée Générale qui a défini le droit à l’autodétermination du Peuple Sahraoui.
Par ailleurs, via les nouveaux moyens de communication (réseaux sociaux, graphiques animés, visuels facilement compréhensibles…), il est capital d’accroître la visibilité de la cause sahraouie, victime d’un embargo délibéré. Dans ce cadre, l’atelier recommande la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie communicationnelle. Celle-ci se basera sur deux axes :
1) Informer correctement des enjeux.
2) Promouvoir activement les programmes permettant de changer la situation de violation intolérable des droits fondamentaux du Peuple Sahraoui.
L’objectif de cette stratégie est de grouper les efforts de solidarité à travers le monde afin d’organiser des activités à forte visibilité dès février 2018.
C’est pourquoi l’atelier a réfléchi à la manière de mieux coordonner nos actions politiques et communicationnelles. La Task Force doit amener les comités à réagir et à participer aux actions de manière collective sur un programme commun.
Cela nécessite de se doter de moyens modernes de communication pour assurer la réussite d’actions concertées. Et pour agir de manière coordonnée et efficace, les comités désigneront en leur sein un membre délégué auprès de chacun des groupes de suivi, qui travaillera avec les organisations compétentes. Cela est nécessaire pour renforcer nos capacités d’action dans le domaine politique aussi bien que dans ceux :
1) De la défense des prisonniers
2) De la recherche des disparus
3) Des actions judiciaires relatives aux ressources naturelles
4) Des actions de solidarité matérielle et humanitaire
5) Du renforcement du soutien au Peuple Sahraoui dans sa lutte.
Cette coordination entre les acteurs de la solidarité devra également organiser la préparation d’une nouvelle offensive vers la 4e Commission de l’ONU,et préparer des dossiers qui seront défendus par des États membres de celle-ci. Cela, en vue de renforcer et d’amplifier les responsabilités du Secrétaire Général en matière de défense des droits à l’éducation, à la culture, et autres droits fondamentaux des Sahraouis.
En outre, le Secrétaire Général de l’ONU doit réaffirmer la MINURSO dans son mandat original qui est d’organiser le référendum d’autodétermination. Et il a la responsabilité de mobiliser tous les mécanismes nécessaires à la protection des droits de l’Homme au Sahara Occidental.
De nouvelles opportunités de plaidoyer apparaissent en Europe, dans la mesure où le nouveau Secrétaire Général et son Envoyé Spécial sont tous deux européens.
Au niveau de l’Union européenne, l’atelier s’engage à interpeller la Commission et le Conseil afin qu’ils clarifient la manière dont ils vont mettre en œuvre l’arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) du 21 décembre 2016.
Dans ce cadre, l’atelier dénonce toute tentative de la part de l’UE de passer outre ou de contourner l’arrêt de la Cour. Il appelle les gouvernements espagnol et français à cesser immédiatement de conforter les positions criminelles de l’occupant marocain.
Il est également nécessaire de renforcer notre action auprès du Conseil de l’Europe et d’y obtenir l’entrée de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) comme Membre associé.
À l’initiative des parlementaires européens présents, l’atelier va appeler à la mobilisation de l’Intergroupe européen sur le Sahara occidental afin de coordonner une conférence de l’ensemble des intergroupes parlementaires nationaux. Cette conférence aura trois principaux objectifs :
1) Presser les institutions européennes afin qu’elles mettent en œuvre l’arrêt de la CJUE.
2) Demander instamment au Secrétaire Général de l’ONU qu’il prépare un rapport pour le Conseil de sécurité.
3) Préparer sérieusement une action plus concertée et plus effective en Europe. Il faut que l’UE devienne une clé de résolution du conflit plutôt qu’un obstacle.
Pour ce qui concerne l’Union Africaine (UA), l’atelier salue ses positions claires et responsables dans son soutien affirmé à la légitimité de la RASD. C’est pourquoi nous appelons l’Union Européenne à se positionner en partenaire sérieux de l’UA et de l’ONU pour solutionner, dans le cadre du droit international, un conflit qui n’a que trop duré.
Le prochain rendez-vous important, le sommet UA-UE des 29 et 30 novembre 2017, constitue une opportunité historique pour un partenariat entre les deux institutions sur la question de la résolution du conflit au Sahara Occidental.
En parallèle, l’atelier appelle l’ONU à prendre acte du rôle politique assumé par l’Union Africaine qui, dès 1982, a reconnu l’existence de la RASD et qui plaide vigoureusement pour sa reconnaissance sur la scène internationale.
Plus d’information : https://eucoco2017.eucocolemans.org/