Suite aux présentations faites par les intervenants à la tribune et aux échanges intenses avec les participants à l’atelier, on a relevé des sujets de profonde préoccupation :
• les violations du Droit International Humanitaire (DIH) ; il est exprimé la nécessité de dénoncer ces violations, tant sur le plan politique que judiciaire, et d’exiger le respect des Conventions de Genève par le Royaume du Maroc ;
• les centaines de cas de disparitions forcées toujours non élucidés ; il est exprimé la nécessité d’activer les mécanismes internationaux idoines pour résoudre ces cas ;
• les violations récurrentes de la liberté de manifester pacifiquement, de la liberté d’association et de la liberté d’opinion et d’expression ;
• les arrestations arbitraires suivies de mauvais traitements et d’actes de torture;
• les atteintes aux droits culturels et à la personnalité des individus appartenant au peuple sahraoui.
Partant de là, le constat de besoins fondamentaux a été fait, tels que :
• le renforcement des capacités et la progressive professionnalisation des organisations sahraouies de défense des droits humains et de la Commission Nationale Sahraouie pour les Droits de l’Homme (CONASADH) ;
• le renforcement et la structuration du flux d’informations concernant les violations des droits humains et du DIH ;
• le renforcement de la présence de représentants des organisations sahraouies de défense des droits humains dans les instances internationales (ONU – UE – Conseil de l’Europe).
Et à partir de ce constat, l’atelier a fixé une série d’objectifs, dont un comité de coordination se chargera de suivre la mise en œuvre :
• renforcer les capacités des organisations sahraouies de défense des droits humains et de la CONASADH par :
• l’organisation de cours d’anglais intensifs dans les campements,
• la création d’un fonds de solidarité pour la CONASADH, géré par la Task Force,
• la mise en place de partenariats avec les organisations sahraouies de défense des droits humains lors de la recherche de fonds auprès des bailleurs de fonds ;
• créer une plate-forme chargée de collecter les informations relatives aux violations des droits humains dans le territoire occupé du Sahara occidental et d’en assurer la diffusion, selon les besoins, sur le plan interne ou public ;
• créer de nouveaux fronts de pression dans les institutions internationales :
• à l’image du Groupe de Soutien de Genève pour le Sahara occidental (composé de 14 Etats[1]), il est vivement recommandé de constituer des groupes similaires à Bruxelles, Paris, Strasbourg et New York ;
• toutes les organisations ayant participé à l’EUCOCO sont invitées à se joindre au groupe d’ONG nommé « Groupe de Soutien de Genève pour la Promotion et la Protection des Droits de l’Homme au Sahara occidental » (aaj@outlook.com)(Consultez ici le texte de présentation de ce Groupe d’ONG) ;
• relancer la campagne pour la libération des prisonniers politiques ;
• renforcer la protection des défenseurs des droits humains (présence auprès des institutions internationales, médias, conférences, prix nationaux et internationaux des Droits Humains, etc.) ;
• assurer la présence d’observateurs internationaux à l’occasion des procédures judiciaires impliquant des défenseurs des droits humains sahraouis ;
• encourager les initiatives sur le plan politique et juridique pour dénoncer les violations du Droit International Humanitaire.
[1] Afrique du Sud – Algérie – Angola – Bolivie – Cuba – Equateur – Mozambique – Namibie – Nicaragua – Nigeria – Tanzanie – Timor oriental – Venezuela – Zimbabwe
Plus d’information : https://eucoco2017.eucocolemans.org/