LE MAROC, ENTRE CHANTAGE ET RÉPRESSION DÉCHAÎNÉE

À l’heure où Rabat envoie des menaces à l’Espagne si elle n’arrête pas le Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, actuellement soigné pour Covid 19 dans un hôpital à Logroño, dans le nord de la Péninsule, près de 300 ONG écrivent à Madame Bachelet, la Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, pour l’exhorter « à prendre d’urgence des mesures publiques pour dénoncer la dernière répression observée dans les territoires occupés du Sahara occidental. »

En effet, « depuis début mai, des agents marocains ont assiégé, attaqué et saccagé les maisons, battu et torturé des militants, violé deux des défenseuses des droits humains, coupé l’électricité et l’eau, jeté des substances nocives dans les maisons, empêché les militants de quitter leur logement et les ont interdits de visites, empêché l’accès à la nourriture, aux médicaments et aux soins médicaux pour les blessures causées par les autorités, émis des menaces de mort contre eux et les membres de leur famille, et mené des campagnes de diffamation, souvent de manière à inciter à la haine et à encourager la violence contre eux. »

La lettre adressée à Madame Bachelet par les 286 signataires a été rédigée en anglais. Nous en avons effectué la traduction en français.

Sultana Khaya est l’une des défenseuses des droits humains les plus réprimées, assignée à résidence depuis 6 mois, tapée, traînée par terre, victime de viol par matraque ainsi que sa sœur.
Mais c’est aussi une grande résistante : on la voit ici manifester avec le drapeau sahraoui sur le toit de sa maison, où elle est enfermée, tandis qu’un agent marocain monté sur une grue vient pour l’arrêter.

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