Comme chaque année, les associations solidaires avec la lutte d’indépendance du peuple sahraoui participent aux initiatives de FESTISOL, le Festival des Solidarités internationales en France.Cette année 2019 est à marquer d’une pierre blanchetant les rendez-vous ont été nombreux, variés, offrant de belles perspectives d’aide aux réfugiés et de défense des prisonniers politiques sahraouis ! Rencontres avec des élus locaux et nationaux, des ONG, des associations de défense des Droits de l’homme, la liste est si fournie qu’il ne faut en citer aucune pour n’oublier personne !
Pourquoi une telle réussite cette année ?
C’est d’abord la qualité des intervenants sahraouis qui a forcé l’intérêt et invité à l’engagement :deux jeunes de 33-35 ans venant des camps de réfugiés– Hamdi OMAR TOUABALI, responsable international de l’UJSARIO, l’organisation de jeunesse du Front Polisario – ou du Sahara occupé – Hassana ABBA, membre de la Ligue de Protection des Prisonniers Sahraouis dans les prisons marocaines (LPPS). Leur histoire est celle de beaucoup de jeunes adultes de leur génération : engagement très jeune au Sahara occupé, répression et obligation de partir, pour éviter de trop lourdes peines de prison, vers les campements ou à l’étranger pour poursuivre des études. Mais surtout, la qualité de leurs interventions auprès de tous les interlocuteurs rencontrés a révélé combien cette génération des trentenaires renouvelait avec brio et conviction l’engagement de ses aînés au sein du Front Polisario, avec toujours le même objectif : l’indépendance.
Que nos autorités qui depuis 45 ans privilégient le point de vue marocain et l’occupation du Sahara occidental ne s’y trompent pas ! La volonté d’indépendance des Sahraouis se transmet fermement de génération en génération et ce, dans une même citoyenneté sahraouie créée dans l’exil.
C’est aussi notre engagement à tous, à Paris et en province, avec les associations et comités engagés dans FESTISOL. C’est l’impact jamais démenti de la grève de la faim de notre amie Claude, toujours en quête d’aller visiter son mari Naama, prisonnier politique membre du groupe de Gdeim Izik depuis 9 ans.Bravo à tous ceux et à toutes celles qui ont permis ces belles semaines de solidarité en étroite coopération avec la diaspora sahraouie bien présente en France.
C’est enfin la variété des animations proposées aux participants. Des expos photos, celle de Malie en particulier : « Une enfance sahraouie », plusieurs concerts donnés par Aziza Brahim, une rencontre universitaire auprès d’étudiants en master et la diffusion très suivie en une trentaine de lieux du film de Jordi Oriola Folch, « Fusils et graffitis ».
Alors, premier engagement pour 2020 : convaincre France 2, qui vient de diffuser pour la 2èmefois un film de propagande marocain, d’inscrire très vite dans son programme ce film « Fusils et graffitis », et faire en sorte que les Sahraouis ne soient plus oubliés en France.